Pour lutter au mieux contre les infractions routières et faire baisser l’accidentologie, de nouvelles méthodes de verbalisation sont mises en place ces dernières années. Après les radars de chantiers, les radars double-sens ou la future privatisation des voitures-radars, les automobilistes vont devoir désormais se familiariser avec les radars de virage.
Des radars multifonctions
Cela ne concerne pas tous les radars installés sur les routes françaises. Seuls sont concernés les radars autonomes, c’est à dire ceux placés jusqu’ici dans les zones de chantier pour obliger les automobilistes à respecter les limitations afin de sécuriser les ouvriers.
Ces cabines mobiles bénéficient désormais de nouvelles fonctions et leur mise en place se multiplie. En France, elles sont 248 à pouvoir être placées au bord de la chaussée. Et à présent, elles peuvent contrôler la vitesse dans les courbes.
Des radars placés dans des endroits à risque
Cette technologie dernière génération a été homologuée le 25 juillet 2017. Elle permet aux radars de flasher dans les virages, un acte jusqu’ici possible uniquement dans les lignes droites. Cela ne faisait qu’augmenter la colère des associations de lutte contre l’insécurité routière qui estimaient que les radars n’étaient pas forcément installés dans les zones les plus dangereuses.
Cela rejoint un constat alarmant de l’Observatoire national de la sécurité routière. En 2016, 497 automobilistes et 160 motards ont été tués dans un virage. Dans une large majorité des cas, la vitesse excessive est en cause. Les radars autonomes vont donc pouvoir se déployer sur les routes sinueuses, celles de montagne notamment, ainsi que dans les secteurs parfois difficiles d’accès.
Expérimentés pour la première fois dans le Var le 16 septembre 2017, ces radars de virage devraient rapidement se développer au bord des chaussées dans toute la France. Mais comme pour leurs classiques cousins, leur présence sera toujours signalée aux automobilistes par un panneau.