Introduction
Pour lutter contre le fléau de l’alcool au volant, responsable de près d’un tiers des accidents de la route, le Gouvernement a décidé le 9 janvier 2018 de favoriser l’usage de l’éthylotest anti-démarrage.

Ainsi, depuis le 18 septembre dernier, les préfets ont la possibilité, à la suite d’une infraction pour alcoolémie, de proposer l’EAD comme alternative à la suppression du permis de conduire.
Ethylotest anti-démarrage

L’éthylotest anti-démarrage (EAD)

L’éthylotest anti-démarrage est un dispositif relié au démarreur du véhicule permettant de mesurer le taux d’alcool dans le sang du conducteur et de bloquer la mise en route du moteur :

  • si le taux excède le seuil autorisé : 0,25 milligramme par litre d’air expulsé ou 0,1 mg/l pour les jeunes conducteurs, soit respectivement 0,5 gramme d’alcool par litre de sang et 0,2 g/l ;
  • ou si le démarrage n’a pas eu lieu dans les cinq minutes suivant le premier souffle.

Dès lors que le véhicule est en circulation, le dispositif déclenche aléatoirement une vérification (entre 5 et 30 minutes après le démarrage). Un second souffle est alors sollicité et doit être fait avec le véhicule à l’arrêt. Le conducteur dispose de 20 minutes pour procéder à ce nouveau contrôle.

Extension de l’usage de l’EAD

Le 9 janvier dernier, le Comité Interministériel de la Sécurité Routière (CISR) a décidé de généraliser l’usage de l’EAD comme mesure contre l’abus d’alcool au volant et contre la récidive.
Désormais, les préfets ont la possibilité de proposer l’éthylotest anti-démarrage en alternative à la suspension de permis aux automobilistes présentant un taux d’alcoolémie délictuel, compris entre 0,8 gramme par litre de sang et 1,8 g/l, pour une période pouvant aller jusqu’à six mois.

Au moment où le conducteur lui est présenté, le tribunal peut malgré tout décider d’une éventuelle prolongation, laquelle peut atteindre cinq ans. Il peut également donner la possibilité de moduler l’amende encourue jusqu’à un maximum de 4 500 euros.
Par ailleurs, à partir du 1er janvier 2019, en cas de récidive de conduite en état alcoolique, l’éthylotest anti-démarrage sera obligatoire pour le contrevenant.

À noter que ce dispositif exclut actuellement les automobilistes responsables d’accidents, les récidivistes, les titulaires d’un permis probatoire et les auteurs d’infractions multiples.

Avantages et inconvénients de cette mesure

Avant le 18 septembre 2018, les préfets n’avaient d’autre choix que la suspension du permis de conduire en cas d’infraction pour alcoolémie délictuelle (> 0,8 g/l). Désormais, avec l’EAD, ils sont en capacité de proposer une véritable alternative qui n’est pas sans conséquence pour le contrevenant. En effet, grâce à cette mesure, ce dernier peut continuer à conduire, mais seulement un véhicule équipé d’un EAD, et ainsi par exemple conserver son emploi.

Toutefois, ce système anti-démarrage est très coûteux, entre 1 000 et 1 600 euros à la charge du contrevenant. Il existe cependant des solutions de location d’EAD dont le coût est d’environ 100 euros par mois (plus le coût de l’installation).

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