Si vous vous perdez sur la route, il ne vous viendrait même plus à l’idée de sortir votre vieille carte routière. Désormais, pour retrouver son chemin, le réflexe c’est de s’en remettre à son smartphone. Neuf Français sur dix confessent utiliser leur téléphone au volant, une habitude qui peut avoir de lourdes conséquences. Avec la multiplication des outils d’aide à la conduite, la tentation est d’autant plus grande, mais attention aux sanctions !
Le GPS
Autrement appelé “assistant de navigation”, le GPS a fait son apparition dans les années 80 et s’est largement démocratisé depuis. Entre les boîtiers nomades, les systèmes intégrés dans le tableau de bord et les applications smartphone, le GPS est devenu un outil familier dont il semble difficile de se passer. Grâce à un système de positionnement par satellite, le GPS localise précisément la position du véhicule et calcule l’itinéraire pour orienter le conducteur en temps réel. Il ne reste plus qu’à se laisser guider par la synthèse vocale.
Sur la question du GPS, la loi est claire. Le Code de la route interdit formellement de placer des appareils à écran dans le champ de vision du conducteur, sauf s’il s’agit d’un GPS.
Quant aux applications de navigation sur smartphone, l’utilisation est autorisée à condition qu’elle ne nécessite aucune manipulation pendant le trajet. Il faut donc veiller à bien régler le GPS avant de démarrer et fixer le téléphone sur le tableau de bord ou le pare-brise.
L’aide à la conduite
Ce terme revêt deux significations. Il désigne tout d’abord les systèmes qui allègent et soulagent le conducteur au volant : le GPS, l’allumage automatique des phares ou encore le limiteur de vitesse.
Mais cette appellation désigne également les applications et boîtiers disposant d’un système d’information et d’assistance. Couplés au GPS, ils permettent d’avertir le conducteur de toute situation dangereuse sur la route, comme les accidents, les ralentissements ou la présence d’obstacles. Ils signalent également les limitations de vitesse, les risques liés à la météo, les zones de travaux...
Jusqu’ici la loi les autorise dans la même mesure que le GPS, à condition donc de ne pas les manipuler en conduisant.
Les avertisseurs de radar
Point sensible pour la sécurité routière, les avertisseurs qui préviennent le conducteur à l’approche d’un radar sont formellement interdits depuis 2012 en France par l’article R413-15 du Code de la Route. Cette infraction est passible d’une amende de 1500 euros, d’une suspension de permis de 3 ans et d’un retrait de six points de permis.
Depuis la mise en place de la loi, les boîtiers GPS qui étaient jusqu’alors équipés d’avertisseurs de radar ne signalent plus les zones de radar mais les “zones de danger potentiel”. C’est là toute la subtilité car ce sont généralement là que sont placés les radars fixes.
Les avertisseurs ont donc laissé place aux assistants d’aide à la conduite qui sont eux bien légaux, à condition d’avoir été mis à jour par les fabricants pour répondre aux exigences de la loi.
Le kit mains-libres
En France, il est illégal de téléphoner au volant. En effet, depuis 2003, le Code de la Route stipule que “l’usage du téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation est interdit”. L’infraction est passible d’une amende de 135 euros et d’un retrait de 3 points sur le permis.
Et attention, tant que le moteur tourne, il est interdit de téléphoner, même si le véhicule est garé sur le bas-côté ou sur une place de parking. Pour éviter la contravention il faut donc penser à couper le moteur avant de décrocher.
Pour contourner la loi, certains conducteurs se servaient d’oreillettes ou de casques. Depuis le 1er juillet 2015, ils sont eux aussi rigoureusement interdits par la loi et soumis aux mêmes sanctions.
Seuls les kits mains-libres Bluetooth sont autorisés en France. Cela peut être un système intégré au véhicule, un boîtier mobile avec micro et haut-parleur ou encore un GPS doté d’un dispositif Bluetooth.