Introduction
Croiser au milieu de la nuit des véhicules en plein phare, c’est non seulement éblouissant mais aussi agaçant ! Savoir utiliser les feux au moment opportun est essentiel pour la sécurité de tous. Et pour certains, quand il s’agit d’adapter l’éclairage, le code de la route est un lointain souvenir. Petit rappel du bon usage des feux.
Guide pratique de l’éclairage automobile

La première loi française imposant l’éclairage à l’avant d’un véhicule remonte à l’année 1899. Autant dire qu’entre l’automobile et les phares, c’est une histoire qui dure ! C’est aussi une histoire sérieuse puisque la mauvaise utilisation de certains feux peut être punie par la loi ! Véritables gages de sécurité, les feux servent à la fois à voir lors des déplacements de nuit, mais aussi à être vu des autres usagers. A condition de bien les utiliser.

Les feux de position

Ils sont aussi appelés “veilleuses”. Ils servent uniquement à être visible auprès des autres conducteurs. C’est leur principale fonction. En effet, ils ne sont pas assez puissants pour éclairer la chaussée dans le noir. Si la visibilité est bonne, ils peuvent être suffisants pour rouler en ville la nuit. C’est même le minimum requis puisqu’il est strictement interdit de circuler sans feux la nuit, même en agglomération !

Les feux de croisement

Autrement baptisés “codes”, ils offrent le double avantage de voir et d’être vu sur la route. A moins de 30 mètres, ils offrent une bonne visibilité sur la chaussée. La nuit, ils peuvent être utilisés aussi bien en agglomération qu’en dehors des villes. De même, la nuit, sur une chaussée non éclairée, ils remplacent les feux de route lorsqu'un véhicule arrive en face. En plein jour, s’il pleut, s’il neige ou en cas de brouillard, ils doivent également fonctionner. 

Les feux de route

Ils sont aussi désignés par le terme de “plein phare”. Ils sont puissants et particulièrement éblouissants. Ils permettent de voir au moins à 100 mètres devant soi. Ils sont utilisés uniquement la nuit, quand la chaussée n’est pas éclairée et qu’aucun autre véhicule ne circule en sens inverse. 

Les feux de brouillard avant

Comme leur nom l’indique, ils se trouvent à l’avant du véhicule et servent uniquement en cas d’intempéries sur le trajet. Ils viennent compléter les feux de croisement s’il pleut, s’il neige ou s’il y a du brouillard sur la route. Exceptionnellement, ils peuvent aussi être enclenchés sur des routes étroites et sinueuses en complément de feux de croisement.

Les feux de brouillard arrière

Ils ne doivent jamais être utilisés lorsqu’il pleut, ils seraient alors trop éblouissants et donc dangereux pour les autres automobilistes. Situés à l’arrière du véhicule et de couleur rouge, ils entrent en fonction en cas de brouillard ou de chute de neige. Leur mauvaise utilisation est passible d’une amende de 135 euros.

Les feux de détresse

Dans le langage courant ils sont parfois appelés “warning”. Leur usage est précisé dans leur nom, ils servent à signaler un danger sur la route. En cas de panne, ils doivent être déclenchés pour prévenir de l’arrêt du véhicule au bord des voies. Ils peuvent servir aussi à signaler des ralentissements. D’une manière générale ils permettent d’avertir les autres conducteurs d’une situation dangereuse.

Les feux diurnes

Ce sont les derniers nés en matière d’éclairage auto. Ils sont aussi nommés “feux de jour”. La Commission européenne les a rendus obligatoires depuis le 7 février 2011 dans le cadre de sa politique de sécurité routière. Ces feux s’allument automatiquement dès que le moteur est en marche. Ils ne servent pas à éclairer la chaussée mais simplement à être mieux vu. Lorsque les feux de position sont enclenchés, les feux diurnes peuvent baisser leur intensité ou se couper complètement. En revanche, si le conducteur active les feux de croisement ou de route, ils doivent s’éteindre. Ces feux de jour sont conçus pour fonctionner en plein jour, même sous le soleil, ils sont donc un peu plus puissant que les feux de position classiques. Par ailleurs ils sont moins gourmands en énergie.

Feux mal réglés = danger

Tout comme la mauvaise utilisation des feux peut gêner les autres conducteurs, des feux mal réglés peuvent éblouir entre 5 à 6 secondes, le temps nécessaire pour provoquer un accident. De plus, lorsqu’ils sont mal ajustés, les feux perdent en efficacité, la visibilité sera alors moins bonne et le temps de réaction en cas de danger risque d’augmenter. Il est donc essentiel de faire contrôler régulièrement l’état des feux pour s’assurer qu’ils fonctionnent correctement.

Halogène, xénon ou LED ?

Au moment de changer les feux du véhicule, difficile de s’y retrouver entre les nombreuses références proposées.

Les lampes halogènes sont les plus courantes et les moins chères. Composées d’un filament enveloppé de verre, elles se dégradent moins vite. Leur durée de vie moyenne est de 2000 heures. Elles sont reconnaissables à la lumière jaune qu’elles diffusent. Pour les feux de croisement, les lampes halogènes ne doivent pas dépasser les 55W.
Les phares Xénon sont composés d’une cage de verre contenant du gaz Xénon à l’intérieur de laquelle se trouvent deux électrodes. Au passage d’un courant électrique entre les électrodes, un arc électrique se crée. Il diffuse alors une lumière blanche à reflet bleu. Leur durée de vie est plus longue et leur puissance dépasse celle des lampes halogènes. Mais ils coûtent aussi plus chers car le Xénon est un gaz assez rare.

Les lampes LED quant à elles sont généralement installées sur les nouveaux modèles de voiture, notamment sur les feux diurnes. Elles se caractérisent par une faible consommation et une durée de vie plus longue.

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