En France, la vitesse excessive entre en cause dans près d’un accident mortel sur trois. Pour compléter le travail de prévention et de répression des radars automatiques, des radars embarqués sillonnent désormais les routes. Après plusieurs mois de tests, ces voitures-radars sont entrées en service à la fin du mois d’avril dans l’Eure. Au total, ce sont 26 véhicules qui pourront verbaliser dans ce département.
Des voitures-radars sur tout le territoire d’ici 2020
Le dispositif sera étendu progressivement dans toute la France au fil des mois. Si le principe des radars embarqués est déjà usité par les forces de l’ordre depuis 2013, la nouveauté réside dans la privatisation de ces voitures radars. Elles sont désormais gérées par des sociétés privées, comme c’est déjà le cas depuis plusieurs mois pour le contrôle du stationnement en agglomération. Cela permet notamment de mettre plus de radars en circulation sur les routes et donc de multiplier les contrôles.
Au volant, plus de gendarme ni de policier en uniforme mais un civil. Les voitures sont entièrement banalisées, ce qui les rend donc quasiment indétectables par les automobilistes qui vont les croiser sur les routes. Et même en les suivant de près, il reste difficile de deviner la présence du radar à bord puisque celui-ci n’émet pas de flash lumineux en cas d’excès de vitesse.
Des radars automatiques invisibles
Les excès de vitesse sont détectés grâce à un système infrarouge. Ce dernier est relié à un appareil photo installé sur le tableau de bord. La voiture dispose de deux radars, placés à l’avant et à l’arrière du véhicule. Elle peut donc verbaliser dans les deux sens de circulation. Ce qui risque de s’avérer particulièrement efficace lorsque la vitesse maximale ne pourra excéder les 80km/h sur les routes nationales bi-directionnelles sans séparateur central.
Des contrôles de vitesse permanents
Ces voitures-radars pourront contrôler la vitesse jusqu’à huit heures par jour. Elles seront en activité de jour comme de nuit et pourront aussi procéder à des contrôles les week-ends et les jours fériés. Leur trajet sera soumis à modification en fonction des zones les plus à risque. Enfin il est bon de noter que ces voitures-radars se déplaceront sur tous les types de route, selon un tracé validé au préalable par la préfecture.
Bien qu’elles soient administrées par des sociétés privées, ces voitures-radars restent la propriété de l’Etat. Elles ne sont pas rémunérées au nombre de contraventions. La préfecture régule chaque trajet et le radar est réglé automatiquement sur les limitations de vitesse par géolocalisation. Comme toutes les infractions, celles relevées à bord seront traitées au Centre national des traitements des infractions routières à Rennes.