Sur les 24,8 millions de contrôles techniques effectués chaque année en France, 18% des véhicules vérifiés sont soumis à une contre-visite. Et cet examen sera renforcé à compter du 20 mai 2018. La refonte du contrôle technique s’inscrit dans un programme d’harmonisation au niveau européen. Les grandes lignes de cette nouvelle version sont connues depuis cet été et déjà, certains conducteurs s’inquiètent de repartir à pied de leur centre de contrôle. Entre les rumeurs et les articles à charge, difficile d’y voir clair.
Un contrôle technique plus exigeant mais plus sûr
Cette épreuve sera effectivement plus stricte, avec 132 points de contrôle contre 124 actuellement. Cela ne représente pas une grande révolution dans la liste des organes vérifiés mais ceux-ci seront examinés plus en profondeur.
Là où le contrôle technique va réellement se corser, c’est au niveau des défauts soumis à contre-visite. Leur nombre va littéralement grimper, passant de 196 à 467. Jusqu’ici, il existait deux sortes de défaillances : les majeures et les mineures.
A partir du printemps prochain, il faudra également compter sur les défaillances critiques. Il en existe 127. Si l’une d’elles est détectée, le véhicule ne pourra plus circuler tant qu’elle ne sera pas réparée. Le conducteur aura le droit de circuler uniquement le jour du contrôle technique pour emmener son véhicule en réparation. Parmi les défaillances critiques se trouvent notamment les feux stop défectueux, l’absence de liquide de frein ou encore des problèmes de direction.
Un contrôle technique plus long... mais aussi plus cher
Le contrôle technique nouvelle génération devrait durer logiquement un peu plus longtemps que l’ancien puisque les points d’examen seront plus nombreux et plus méticuleux. Il faudra compter environ 40 minutes de contrôle dès le printemps prochain.
Si le prix du contrôle ne devrait pas franchement évoluer, celui de la contre-visite risque lui de devenir systématique. De l’ordre d’une dizaine d’euros, il y a de forte chance pour que les contre-visites ne soient plus offertes aussi souvent qu’avant. Elles seront en effet plus longues et sans doute plus fréquentes.
Enfin, certaines rumeurs laissent penser que les conducteurs n’auront que 24H pour effectuer les réparations. Cela n’est pas tout à fait vrai puisque les automobilistes disposeront toujours d’un délai de deux mois pour faire réparer leur véhicule. Mais si une défaillance critique est constatée, le contrôleur collera une vignette sur le pare-brise du véhicule dont la validité sera limitée au jour-même jusqu’à minuit. Passé ce délai, le véhicule sera interdit de circulation jusqu’à mise en conformité. Et en cas de non respect de cette interdiction, l’amende sera de 135 euros.