Introduction
Désormais leader du segment premium au niveau mondial, Mercedes compte développer une gamme de véhicules électriques, dont un modèle sera fabriqué en France.
Mercedes - voiture électrique

500 millions d’euros d’investissement

20 ans déjà. Et oui, deux décennies que le groupe Daimler produit en France, en Moselle, la Smart ForTwo dans l’usine d’Hambach. La micro citadine aura bientôt une cousine de chaîne de production. 

En mai dernier, le groupe allemand a en effet annoncé qu’un modèle compact 100 % électrique sortira de l’usine de l’est de la France. Une aubaine pour le département de la Moselle et la région Lorraine, fortement touchée par le chômage. Si l’on sait déjà que Daimler va investir 500 millions d’euros pour adapter l’usine à la nouvelle venue, il est encore trop tôt pour définir les emplois à la clé. 

Le but étant, au départ, de conserver du travail pour les 800 salariés déjà en poste, a annoncé Dieter Zetsche, le grand patron de Daimler, au Président français Emmanuel Macron, lors d’une entrevue au printemps dernier. Idem pour les travaux, dont on sait qu’ils vont démarrer très rapidement, sans plus de précision. 

Une vraie gamme 100 % électrique au programme

Si Smart produit depuis 2012 une version électrique de sa petite ForTwo, c’est la première fois qu’une voiture à l’étoile 100 % électrique sortira d’une usine française. Car, de manière quelque peu déguisée, le constructeur allemand fabrique déjà son utilitaire Citan aux côtés du Renault Kangoo, à Maubeuge, uniquement en version thermique. Mais il s’agit, ni plus ni moins, que d’un utilitaire au losange, doté de logo Mercedes. Pour se faire une idée de la ligne que pourrait adopter cette prochaine voiture électrique, il faut remonter au Salon de Francfort 2017 et se rappeler le concept EQA. 

Selon certaines sources, la version de série devrait apparaître vers 2022 et sera la première pierre de l’édifice d’un projet très ambitieux. Car outre la France, cette compacte, pour l’instant appelée EQ, sera aussi fabriquée en Chine, en Allemagne et aux Etats-Unis. Des usines spécifiques qui ne produiront pas uniquement des EQ, mais toute une gamme de voitures électriques. 

Le constructeur a en effet annoncé 10 milliards d’euros d’investissement pour développer 10 modèles d’ici à 2022. Si le marché est encore balbutiant, 1 % des ventes en Europe, il devrait, selon les experts, s’accroître très rapidement. Mercedes estimant que ce mode de propulsion représenterait 15 à 25 % de ses volumes d’ici à 2025. Normal, car si les ventes de véhicules électriques sont actuellement faibles, elles croissent chaque année de 50 %. Et devraient représenter 10 % des ventes totales dans le monde d’ici à 2025. Une valeur forte pour une échéance très courte, qui sera excessivement due au marché chinois, sur lequel désormais beaucoup de constructeurs se reposent.

Il est vrai qu’en Chine, les problèmes de pollution des grandes villes, due à une circulation dantesque et la présence de nombreuses usines alentour, poussent le gouvernement à prendre des mesures drastiques pour tenter d’améliorer la qualité de l’air. 

Il apparaît donc normal que les grands constructeurs y voient un eldorado de la voiture “propre” (tout dépend de la manière dont l’électricité est fabriquée, mais c’est un autre débat) et s’y engouffrent massivement. Il est toutefois regrettable que Renault, acteur majeur de la voiture électrique, n’y vende pas sa Zoé qui demeure pourtant l’une des meilleures voitures électriques du marché.

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