Introduction
Présentée au Mondial 2018, la version hybride du SUV japonais vise clairement le nouveau Rav4 de Toyota sans pour autant l’imiter.
Honda CR-V hybride

Un compatriote pour rival

Vous ne le savez peut-être pas, mais Honda est aussi un constructeur de voitures hybrides très réputé… aux Etats-Unis et au Japon. Chez nous, à part quelques incursions avec une Jazz ou une Insight, Honda ne profite pas de l’image de son compatriote et rival, Toyota.

Pour changer la donne, celui que l’on surnomme, dans le milieu, le BMW Japonais présente un CR-V Hybride. Et il ne fait pas mystère de son rival désigné. Il s’agit évidemment du Toyota Rav4 dont, justement, seules les versions alliant les deux énergies, électrique et thermique, seront commercialisées en Europe à partir du printemps 2019.

Pas question pour autant de l’imiter, d’un point de vue technique du moins. A l’inverse de celle du “Toy” faisant appel à la fée électricité pour assister le moteur essence, la chaîne de traction mise au point par la firme de Motegi relègue le 4-cylindres de son SUV au rang de simple groupe électrogène la plupart du temps.

En d’autres termes, le mode de fonctionnement choisi par Honda est à l’inverse de celui utilisé par Toyota depuis plus de 20 ans. Le moteur électrique, développant l’équivalent de 184 ch et 315 Nm de couple, assure en effet l’essentiel de la force motrice. Tout simplement coupé en mode “zéro émission”, le 4-cylindres 2.0 i-VTEC lui, ne fait que fournir de l’énergie à une génératrice de courant pour alimenter la batterie lithium-ion. En particulier à l’accélération, lorsque le moteur électrique est amené à donner le meilleur de lui-même.

Un moteur thermique essence faisant office de générateur

Un lien mécanique est néanmoins conservé entre les roues et le bloc essence. Par le biais d’un embrayage piloté, cet i-VTEC devient réellement moteur aux allures routières et autoroutières, à vitesse stabilisée, phases pendant lesquelles la machine électrique présente un rendement limité et viderait donc la batterie bien plus rapidement que lors des phases d’accélération. 

Ce concept technologique n’est pas sans rappeler celui sur lequel repose le Mitsubishi Outlander PHEV. A ceci près que le CR-V, présenté en première européenne au Mondial de Paris, n’est pas une hybride rechargeable. Cette Honda diffère aussi encore un peu plus du Toyota Rav4 en se passant de transmission à variation continue, se caractérisant par un désagréable effet de “patinage” lors des relances. C’est d’ailleurs ce que reprochent le plus souvent les propriétaires d’hybrides Toyota et Lexus.

Une version 4x4 mais pas de proposition sept places

Le CR-V parvient également à se montrer digne de son statut de SUV dans cette version hybride puisqu’il laisse, dans ce cas, le choix entre traction et transmission intégrale. Au gré du nombre de roues motrices, le malus oscille alors de 65 à 173 € selon le barème 2019, les émissions de CO2 passant de 120 à 126 g/km. Des valeurs très acceptables pour un véhicule de ce gabarit (4,60 m de long et 1,85 m de large).

Cette motorisation fait en revanche l’impasse sur la version 7 places, réservée aux déclinaisons thermiques. Mais le Rav4 ne fait pas mieux sur ce point… Reste à connaître la position tarifaire de Toyota, ce CR-V Hybrid s’affichant à partir de 34 600 €.


 

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